Des équipes saoudiennes et égyptiennes ont réussi à concevoir un timbre transdermique de 1 cm2 contenant 1 mg de sildénafil pour le tester sur des rats. Une première, car les précédentes tentatives ont échoué à cause de la taille des molécules de sildénafil qui ne pouvaient franchir la barrière cutanée.
Les résultats de l’étude, publiés dans la revue médicale « Drug Design, Development and Therapy », montrent non seulement que le principe actif a bien passé la barrière cutanée, mais aussi que l’action du sildénafil est ainsi plus rapide, dure plus longtemps et réduit les effets secondaires par rapport à une administration per os et une diffusion dans l’estomac (céphalées, vertiges, somnolence, troubles visuels, acouphènes, congestion nasale, dyspepsie, nausée, vomissement…).
Un patch de sildénafil pourrait donc voir le jour d’ici à quelques années, en plus grand format que celui utilisé à titre expérimental sur des rats, afin de contenir les 25 mg à 50 mg de sildénafil recommandés dans les troubles de l’érection. Il pourrait être apposé en haut du bras ou sur l’abdomen quelques minutes avant le rapport sexuel, au lieu d’une heure en utilisant la pilule bleue, et serait efficace pendant 5 heures, soit une heure de plus qu’avec la pilule. Seul hic : étant donné la technologie utilisée pour créer ce patch, il coûtera bien plus cher que la pilule.