Des cas de méningiome : notifié chez des patients sous Luteran® et Lutenyl®
Des cas de méningiomes, associés à l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol ont été observés. On ne peut cependant pas de conclure, à ce stade, que les femmes ayant recours à ces médicaments présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale.
Les épidémiologistes experts du Groupement d’intérêt scientifique Epi-Phar vont de ce fait mener des études épidémiologiques afin de déterminer si l’utilisation de ces deux progestatifs est associée ou non à un sur-risque de développer un méningiome.
En attendant les résultats de ces investigations, l’ANSM a adressé aux professionnels de santé un courrier pour les informer des modifications qui figurent sur le RCP et sur la notice des spécialités pharmaceutiques à base de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol.
Source : ANSM
Recommandations à destination des professionnels de santé
– l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol est contre-indiquée en cas d’existence ou d’antécédent de méningiome.
– si un méningiome est diagnostiqué chez une patiente traitée par de l’acétate de chlormadinone ou de l’acétate de nomégestrol, le traitement devra être arrêté immédiatement et définitivement, et la conduite à tenir devra être discutée avec un neurochirurgien.
Aussi, en cas de prescription d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol, les professionnels de santé devront :
– Informer les patientes de l’existence du risque de méningiome,
– (Ré)-évaluer la balance bénéfice/risque pour chaque patiente, en tenant compte du risque de méningiome,
– Vérifier auprès des patientes l’absence d’antécédent de méningiome ou de méningiome en évolution connu,
– Prescrire dans le respect des indications autorisées par l’AMM,
– Prescrire aux doses les plus faibles possibles et sur une durée la plus courte possible.