Des antidépresseurs associés à un risque de démence
Une étude, publiée dans la revue médicale «BMJ» a révélé que le recours aux anticholinergiques dans la prise en charge des dépressions ou d’incontinence est associé à un risque accru de démence. Les auteurs de cette publication insistent toutefois sur l’impossibilité de conclure à un lien de cause à effet.
«Ce que nous ne savons pas avec certitude, c’est si le traitement est la cause de la démence», a nuancé l’un des auteurs de l’étude, George Savva. Ce lien «pourrait aussi s’expliquer par le fait que ces traitements sont prescrits pour des symptômes très précoces indiquant l’apparition d’une démence», a-t-il poursuivi.
Pour les auteurs de cette étude, les médecins devraient éviter de prescrire des anticholinergiques sur le long terme aux patients âgés. Ils incitent également les malades à ne pas interrompre leur traitement sans en aviser leur médecin.
D’après George Savva : «Plus de 50 millions de personnes dans le monde souffrent de démence et on estime que ce nombre pourrait monter à 132 millions d’ici 2050. C’est pourquoi mettre au point une stratégie pour prévenir ce phénomène est une priorité mondiale».
Une étude américaine a également conclu, en 2015, à un lien entre la prise de médicaments anticholinergiques à haute dose ou pendant de longues périodes et les démences (au premier rang desquelles la maladie d’Alzheimer).