Les inhibiteurs de la pompe à protons et le pazopanib ne font pas bon ménage
Une étude publiée par une équipe de l’Institut Gustave Roussy dans la revue «Clinical Cancer Research» révèle que le recours aux médicaments antiacides réduit considérablement la survie sans progression de la maladie ainsi que la survie globale des patients atteints de sarcome des tissus mous avec métastases qui sont traités par le pazopanib.
Les auteurs de cette étude ont analysé les données concernant 333 patients inclus dans deux essais cliniques menés par GlaxoSmithKline (GSK) dans le but de demander une autorisation de mise sur le marché (AMM) du VOTRIENT® dans la prise en charge des sarcomes.
Chez les malades ayant eu recours à un antiacidedurant au moins 80% de la durée de leur traitement au pazopanib, la durée médiane de survie sans progression du cancer n’a été que de 2,8 mois, contre 4,6 mois chez les patients qui n’ont pas utilisé d’antiacide.
Quant à la survie globale médiane, elle est de 8 mois chez le groupe utilisant un antiacide pendant au moins 80% de la durée du traitement au pazopanib, alors qu’elle est de 12,6 mois chez les malades qui n’ont pas pris d’antiacide.
«Les comprimés de pazopanib pris par voie orale doivent passer dans un milieu acide, c’est-à-dire dans l’estomac, pour se dissoudre», indique le Dr Mir, oncologue médical et pharmacologue à l’Institut Gustave Roussy.
Aussi, les médecins et les pharmaciens devraient surveiller de près les patients qui prennent à la fois le pazopanib et les antiacides.