Niveau d’exposition à l’acide valproïque pendant la grossesse: toujours élevé en France!
L’ANSM vient de publier une étude observationnelle sur les données du SNIIRAM au sujet de l’exposition à l’acide valproïque et ses dérivés au cours de la grossesse de 2007 à 2014.
Un programme d’études pharmacoépidémiologiques a été lancé conjointement par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM-France) et la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS-France) pour exploiter les données du système national interrégimes de l’assurance maladie (SNIIRAM) et brosser un état des lieux de la situation sanitaire engendrée par l’exposition de femmes enceintes à l’acide valproïque en France.
Pour commencer, les auteurs de cette étude ont évalué l’exposition à l’acide valproïque de façon globale et séparément selon le contexte pathologique de prescription. Ensuite, ce programme a permis de décrire sur cette période les caractéristiques des femmes exposées pendant la grossesse et de leurs prescripteurs, les issues de ces grossesses exposées ainsi que les modalités de prescription de l’acide valproïque pendant la grossesse. Et pour finir, les auteurs se sont interessées à l’exposition à l’acide valproïque chez les femmes en âge de procréer, indépendamment de la grossesse jusqu’à la fin du premier trimestre 2016.
Cette étude a conclu à la persistance d’un niveau élevé d’exposition à l’acide valproïque, malgré une diminution de 42% du nombre de grossesses exposées depuis 2007. (1033 grossesses débutées en 2014 ont été exposées ; 51512 femmes en âge de procréer ont été exposées au 1er trimestre 2016).
Le rapport issu de cette étude observationnelle préconise le renforcement de l’application des mesures visant à réduire le risque en tenant compte des spécificités du contexte pathologique de prescription. Il préconise également de continuer à suivre le niveau d’exposition à l’acide valproïque afin d’évaluer l’impact des mesures prises pour réduire le niveau d’exposition à l’acide valproïque et d’étendre le suivi aux traitements de l’épilépsie et des troubles bipolaires.
Rapport complet : lien
Source : ANSM