Paracétamol durant la grossesse : risque d’hyperactivité chez l’enfant
Une étude publiée dans le « International Journal of Epidemiology » a relevé un lien entre la prise de paracétamol par la femme enceinte et le risque d’hyperactivité chez l’enfant.
Pour arriver à ce résultat, près de 2 644 femmes ont été incluses dans l’étude durant et après leur grossesse. Celles-ci ont renseigné la fréquence des prises (jamais, sporadique, régulière) de paracétamol à 12 et 32 semaines de grossesse.
Au total, plus de 40 % des bébés ont été exposés au paracétamol au moins une fois durant les 32 premières semaines de grossesse. Et à 5 ans, ces enfants exposés présentaient un risque d’hyperactivité de 30 % supérieur aux autres enfants. « La relation semble dose dépendante, mais d’autres études sont nécessaires afin de mieux évaluer cette composante », estiment les chercheurs.
Une relation entre la prise de paracétamol et l’apparition de troubles autistiques a également été relevée, mais seulement chez les garçons. Selon les chercheurs, cette différence entre les deux sexes pourrait être liée à un métabolisme du paracétamol différent chez les garçons et chez les filles. Et aussi au fait que le cerveau masculin soit plus sensible aux agents stressants dans les premiers mois de vie.
Malgré ces révélations, cette étude préliminaire n’est pas suffisante pour bannir la prise de paracétamol chez la femme enceinte, les bénéfices de la molécule restant dans bon nombre de cas supérieurs aux risques.